L'obtention du permis de construire
Après avoir défini la taille et la forme de la maison, le nombre de pièces, leur emplacement, la disposition des fenêtres, la forme générale de la maison était donc définitive et on pouvait alors
déposer le permis de construire pour notre maison.
Avant de le déposer pour de vrai, on a été voir l'architecte conseil du CAUE 22 (le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement des Côtes d'Armor). Là il nous a expliqué pendant plus d'une heure que notre maison ressemblait à rien!
Au début, on avait conçu la maison de façon à optimiser l'utilisation de l'énergie solaire au moment où on en aura le plus besoin : en hiver. Comme le soleil est plus bas en hiver qu'en été et qu'il fallait qu'on oriente notre toiture sud bien face au soleil, notre toiture sud avait une pente de 60°. Quant à la toiture nord, elle affichait une gentille pente à 35° pour faire glisser les vents du nord par dessus la maison et elle était prolongée d'un préau pour augmenter la surface de récupération d'eau de pluie.
Ces pentes de toits furent la hire de notre conseiller, ni plate comme l'exige l'architecture moderne ni à double pans symétriques à 45° comme les traditionelles longères bretonnes. C'était donc RIEN car ça ne correspondait pas à ce qu'il voulait voir. Il nous a reproché le caractère trop technique de notre conception, ainsi que le peu de recherche esthétique que nous lui avions accordée. Bon c'est vrai qu'on avait pas fait beaucoup d'effort, mais c'était pas plus moche qu'une maison de lotissement conventionelle...
Au final on a quand même déposé le permis de construire tel quel, pour voir, puisqu'on avait six mois devant nous. Comme on pouvait s'y attendre il a été refusé. Enfin il n'a pas été vraiment refusé, il manquait une pièce dans le dossier. Une personne des services de la DDE nous a contacté pour nous dire qu'on avait oublié d'indiquer où se trouvait le chemin d'accès au terrain sur le plan de masse. Elle en a profité pour nous dire que notre permis serait très certainement refusé en l'état. Une chose bonne à savoir : lorsqu'on modifie le dossier en cours d'instruction, on a la possibilité de complètement le modifier. Les plans peuvent même n'avoir rien à voir avec les anciens. L'avantage, c'est qu'on n'est pas obligé d'attendre la fin du délais d'instruction et qu'en plus ça ne la modifie pas. Le dossier conserve sa date de dépôt originelle. On a donc modifié et renvoyé la pièce ainsi que la forme générale de la maison.
Du coup, la toiture de notre maison se décline en deux pans symétriques à 45° comme l'exige la tradition bretonne. Sauf que en plus, pour conserver un bon rendement de nos hypothétiques panneaux solaire en hiver, on a dessiné sur la pente sud, et sur les conseils de notre architecte conseil justement, un chien assis avec une pente à 60°. On a gardé le préau avec une pente à 45° qu'il convient désormais d'appeler "appentis".
Et finalement après cette légère modification le permis de construire nous fut accordé. Je dis légèrement car, tout ce qu'on veut au final, c'est quatre murs et un toit à peu près chaud l'hiver...
MOX2
Avant de le déposer pour de vrai, on a été voir l'architecte conseil du CAUE 22 (le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement des Côtes d'Armor). Là il nous a expliqué pendant plus d'une heure que notre maison ressemblait à rien!
Au début, on avait conçu la maison de façon à optimiser l'utilisation de l'énergie solaire au moment où on en aura le plus besoin : en hiver. Comme le soleil est plus bas en hiver qu'en été et qu'il fallait qu'on oriente notre toiture sud bien face au soleil, notre toiture sud avait une pente de 60°. Quant à la toiture nord, elle affichait une gentille pente à 35° pour faire glisser les vents du nord par dessus la maison et elle était prolongée d'un préau pour augmenter la surface de récupération d'eau de pluie.
Ces pentes de toits furent la hire de notre conseiller, ni plate comme l'exige l'architecture moderne ni à double pans symétriques à 45° comme les traditionelles longères bretonnes. C'était donc RIEN car ça ne correspondait pas à ce qu'il voulait voir. Il nous a reproché le caractère trop technique de notre conception, ainsi que le peu de recherche esthétique que nous lui avions accordée. Bon c'est vrai qu'on avait pas fait beaucoup d'effort, mais c'était pas plus moche qu'une maison de lotissement conventionelle...
Au final on a quand même déposé le permis de construire tel quel, pour voir, puisqu'on avait six mois devant nous. Comme on pouvait s'y attendre il a été refusé. Enfin il n'a pas été vraiment refusé, il manquait une pièce dans le dossier. Une personne des services de la DDE nous a contacté pour nous dire qu'on avait oublié d'indiquer où se trouvait le chemin d'accès au terrain sur le plan de masse. Elle en a profité pour nous dire que notre permis serait très certainement refusé en l'état. Une chose bonne à savoir : lorsqu'on modifie le dossier en cours d'instruction, on a la possibilité de complètement le modifier. Les plans peuvent même n'avoir rien à voir avec les anciens. L'avantage, c'est qu'on n'est pas obligé d'attendre la fin du délais d'instruction et qu'en plus ça ne la modifie pas. Le dossier conserve sa date de dépôt originelle. On a donc modifié et renvoyé la pièce ainsi que la forme générale de la maison.
Du coup, la toiture de notre maison se décline en deux pans symétriques à 45° comme l'exige la tradition bretonne. Sauf que en plus, pour conserver un bon rendement de nos hypothétiques panneaux solaire en hiver, on a dessiné sur la pente sud, et sur les conseils de notre architecte conseil justement, un chien assis avec une pente à 60°. On a gardé le préau avec une pente à 45° qu'il convient désormais d'appeler "appentis".
Et finalement après cette légère modification le permis de construire nous fut accordé. Je dis légèrement car, tout ce qu'on veut au final, c'est quatre murs et un toit à peu près chaud l'hiver...
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